Mes chers collègues, ce que le Gouvernement n'a pas le courage de reconnaître, c'est que la baisse du pouvoir d'achat des familles est le résultat de sa politique, et des 13 milliards d'euros de hausse de la TVA payée par les familles ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
Monsieur le ministre de l'économie, pendant des semaines, vous vous êtes échiné à nous faire croire que le coût du travail était plus élevé en France qu'en Allemagne, et que c'était la cause de notre manque de performance économique. C'est sur cette fausse affirmation que vous avez justifié la mise en place de la TVA sociale.
Aujourd'hui, patatras ! L'INSEE nivelle le coût du travail entre la France et l'Allemagne, notamment dans l'industrie. L'INSEE balaye l'impact des 35 heures. L'INSEE ne confirme pas le bien-fondé de la TVA dite sociale. Cerise sur le gâteau, l'INSEE rappelle que la performance économique d'un pays repose davantage sur sa productivité que sur le coût salarial. Et c'est le cas de la France. Voilà aujourd'hui la vérité. C'est donc votre politique qui n'est pas bonne.
Mais ce n'est pas tout ! L'INSEE crie également haro sur votre politique de l'emploi et des salaires. L'intérim et les dispositifs précaires ne masquent plus la dégringolade de l'emploi et des rémunérations. Avec tous ces artifices, vous n'êtes même pas revenu au niveau de chômage précédant la crise.
Voilà ce que le peuple comprend et subit.
Un Président qui devait aller chercher la croissance avec les dents ? Ses dents sont intactes, mais la croissance est cassée !
Un Président du plein-emploi ? C'est un nouveau chômeur toutes les trois minutes.
Je vous le dis, vouloir culpabiliser hier les retraités, aujourd'hui les salariés et demain les chômeurs à partir de fausses informations ne fera jamais une politique crédible. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)