Monsieur le Premier ministre, nous avons écouté votre leçon mais nous ne pouvons pas l'accepter. Car il est facile de donner des leçons de courage et de cohérence ; mais vous avez oublié dans votre récit de rappeler qu'en 1992, vous, François Fillon, vous avez combattu avec âpreté la création de l'euro, ici même à l'Assemblée nationale. Et c'est vous qui parlez ensuite de cohérence et de courage ?
Qui a défendu l'euro sinon François Mitterrand, sinon Lionel Jospin qui a permis de qualifier la France pour l'entrée dans la zone euro ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Les socialistes ont toujours été au rendez-vous de l'Europe. (Vives protestations sur les bancs des groupes UMP et NC.)
Nous constatons aujourd'hui que l'Europe est dans l'impasse et nous n'acceptons pas cette résignation. Aujourd'hui, le courage est de constater que ce sont les marchés qui décident : ils vous ont imposé la crise, ils vous imposent maintenant l'austérité. Le courage, monsieur le Premier ministre, …