Bien évidemment, vous ne remettrez pas en cause les profits faramineux des entreprises du CAC 40, l'envolée des dividendes des actionnaires et les choix de délocalisation.
Bien évidemment, vous préférerez la dérision, à de saines interrogations sur les choix politiques qui sont les vôtres et ceux qui pourraient être les nôtres.
Aussi, pour ne pas gâcher notre après-midi avec la douceur de vos éléments de langage, je souhaite simplement vous interroger sur votre volonté politique d'apporter une aide réelle aux salariés qui proposent aujourd'hui des solutions alternatives à la fermeture de leur entreprise.
Je pense plus particulièrement aux salariés de Fralib Thé l'Éléphant dans les Bouches-du-Rhône, aux salariés de Continentale Nutrition dans le Vaucluse, à ceux de M-Real dans l'Eure, à ceux d'ArcelorMittal à Gandrange et Florange, à ceux de Delbard dans l'Allier. Et tant d'autres que je ne peux citer...
Partout, les salariés sont riches de propositions.
Tous attendent que l'État les soutienne et les accompagne concrètement. Qu'en est-il ?
Et ne croyez-vous pas, plus largement, qu'il est temps de donner plus de droits et de pouvoirs aux salariés dans leurs entreprises pour que soit maintenu et développé notre outil industriel ? Oui, plus de droits, plus de pouvoirs aux salariés ! (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et quelques bancs du groupe SRC.)