Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s'adresse à madame la ministre du budget, porte-parole du Gouvernement.
Madame la ministre, depuis cinq ans, sur nos bancs mais aussi sur le terrain, les députés de l'opposition attirent l'attention du Gouvernement sur ses choix trop souvent éloignés de l'intérêt général. À servir davantage des intérêts particuliers, à penser davantage électorat que Nation, à user de la division entre les Français quand la crise réclame de la cohésion, à choisir l'agitation contre la détermination, vous avez fini par affaiblir la France.
Vous avez affaibli la France au point que votre candidat use d'un slogan en forme d'aveu, un slogan qui me rappelle un autre échec de votre camp : « une France forte ». S'il faut une France forte, c'est que la France, qui sort de dix ans de votre politique et de cinq ans de votre politique au carré, est faible ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Depuis quelques jours, hier tout particulièrement, vous répondez par la comparaison à ces mauvais chiffres que vous ne contestez même plus – quand je me regarde, je m'inquiète mais quand je me compare, je me rassure…
Eh bien, comparons ! Prenons les chiffres de l'OCDE, du FMI ou de l'ONU. Avant que vous n'arriviez au pouvoir, le PIB de la France était le 16e de la planète, il est aujourd'hui le 18e. La France était le 16e pays le moins inégalitaire, elle est désormais le 38e. Nous occupions la 16e place du classement scolaire international, nous nous trouvons maintenant à la 24e place. Et pour ce qui est de la liberté de la presse, même là, nous avons reculé, du 33e au 38e rang.