Monsieur le président, monsieur le ministre, voyez comme les choses sont terribles pour les chers collègues de l'UMP. Quand on est réduit au statut de figurant porteur de hallebarde, on n'a plus qu'à crier et claquer les pupitres pour s'exprimer. C'est lamentable et cela n'améliore pas l'image de la représentation nationale. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Notre collègue Charles de Courson vient imprudemment d'affirmer que Papademos était représentatif parce qu'il avait été élu. Pas du tout ! Par qui a-t-il été élu ? Par la finance, comme Monti et quelques autres. Ces gens-là ne tirent aucune légitimité du suffrage universel. Vous devriez le savoir ! Tenez-vous le pour dit !
Quand j'entends Charles Amédée de Courson, je pense à cette image de la Révolution française (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) représentant, comme en Grèce, le tiers état supportant l'aristocratie et le clergé. Ce que vous ne voulez pas assumer, c'est votre volonté de faire payer l'impôt par les plus pauvres. Vous voulez les tondre à nouveau, comme si, sur leur dos, en Grèce, il restait encore quelque chose à plumer. En revanche, vous exonérez les spéculateurs, les riches, les popes et les armateurs. Ceux-là, vous les chérissez. Il est vrai que vous méritez bien leur considération, car vous les défendez avec acharnement.
Monsieur le ministre chargé des affaires européennes, vous n'avez toujours pas répondu à la question que je vous ai posée en défendant la motion de rejet préalable : la modification de l'article 136 du traité par la voie de la procédure de révision simplifiée est-elle légale ou non ? Vous avez noyé le poisson en m'accusant de germanophobie. Oui, monsieur le ministre, nous choisissons nos Allemands : plutôt Marx que Bismarck, qui a envahi notre pays ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)