Cette violence verbale s'ajoute à la violence économique des fermetures d'entreprises, avant que le pouvoir ne songe à mobiliser ses amis – probablement, hélas, pour une durée déterminée.
Cette violence verbale s'ajoute à la violence symbolique d'un État partial, agressif contre les pauvres (Protestations sur les bancs du groupe UMP), les chômeurs, ceux que menace le déclassement social alors que, dans le même temps, le pouvoir place ses amis à la tête d'entreprises. Aurélie Filippetti vient de rappeler le cas de l'entreprise Veolia, et M. Alain Minc pourrait, semble-t-il, être nommé à la tête d'une société d'autoroutes.
Dans le même temps, le président-candidat semble découvrir les vertus cachées du référendum après avoir refusé d'y soumettre le traité de Lisbonne en 2008, comme nous le demandions, ou le changement de statut de La Poste. En vérité, comme à son habitude, le président-candidat joue : il joue le peuple contre les institutions publiques comme il a joué le congrès de Versailles contre le référendum sur le traité constitutionnel européen. Comme à son habitude, il dresse les uns contre les autres, les ouvriers contre les enseignants, les policiers contre les magistrats. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Nouvelles protestations sur les bancs du groupe UMP.)
Monsieur le Premier ministre, la manipulation serait-elle l'arme cardinale d'une campagne menée en ce moment avec l'énergie du désespoir ? Les seules réponses aux questions de l'opposition seraient-elles les éclats de voix de la porte-parole du Gouvernement ? (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)