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Intervention de Michel Mercier

Réunion du 20 février 2012 à 21h30
Exécution des peines — Motion de rejet préalable

Michel Mercier, garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés :

À Aurillac, par exemple, des détenus m'ont indiqué qu'ils souhaitaient rester dans l'établissement où ils se trouvaient. Nous allons donc conserver les prisons existantes qui devaient être détruites, afin qu'elles contribuent à la création des 24 000 nouvelles places, car nous n'avons pas forcément les moyens financiers de construire celles-ci rapidement. Or, nous voulons aller vite.

Nos concitoyens sont très attachés à l'exécution des peines et leur dire, de façon un peu caricaturale, que, pour mettre une personne en prison, il faut qu'une autre en sorte, ce n'est pas une bonne méthode, et vous le savez parfaitement. Vous pouvez évoquer cette chimère tant que vous ne serez pas contraints de l'appliquer, car elle ne peut pas l'être. À cet égard, l'adoption d'un numerus clausus par le Sénat est tout à fait condamnable. Tous les esprits attachés à l'idée simple selon laquelle la peine est une période de reconstruction de l'individu, qui doit le détourner de la récidive et l'aider à retrouver sa place dans le concert social, auront à coeur de voter ce texte. C'est la raison pour laquelle je vous demande de repousser la motion de rejet préalable défendue par M. Raimbourg. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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