Monsieur le ministre, par nature, par culture, ou peut-être en raison de mon histoire personnelle, j'ai un goût prononcé pour la fantaisie. (Sourires.) Je dois dire qu'il est totalement comblé par le projet de loi que vous nous présentez.
Qu'on en juge un peu ! Il est question de construire 24 000 places de prisons brutes pour des prisonniers qui n'existent pas, en élevant des murs que l'on ne paie pas, en reportant les coûts sur des loyers que l'on ne comptabilise pas, tout cela étant confié à un prestataire que l'on ne connaît pas, et à qui l'on demandera des prestations que l'on ne mesure pas.