Monsieur Forissier, je vous demande de retirer cet amendement. Dans un contexte budgétaire très contraint, les agriculteurs bénéficient déjà de 50 millions d'exonérations au titre de l'ISF et des droits de mutation.
Vous mettez en avant les difficultés des éleveurs ovins et caprins. D'autres éleveurs en ont peut-être aussi et si nous prenons une mesure pour une filière, ils feront des demandes reconventionnelles. N'ouvrons donc pas une boîte de Pandore que nous aurons du mal à refermer.
Cela étant, le Gouvernement est toujours ouvert, surtout lorsque c'est un député aussi actif et présent que vous, monsieur Forissier, qui lui demande d'étudier une question. Vous pouvez d'ailleurs très bien, dans le cadre de vos fonctions parlementaires, lancer un petit groupe de réflexion sur le sujet et en transmettre le résultat au gouvernement. Mais je vous invite alors à ne pas examiner la situation des seuls éleveurs ovins et caprins, mais celle de tous les éleveurs et de tous les agriculteurs. Il faut en effet cesser d'accorder des dérogations ciblées, ce qui ouvre la porte aux demandes reconventionnelles des autres filières qui se sentent moins bien traitées.
Enfin, dans ce collectif, nous avons pris une mesure pour diminuer le coût du travail agricole qui est très importante, puisque 97 % des salariés agricoles sont concernés.