C'est que la trésorerie des organismes collecteurs du 1 % logement était très élevée – 6 milliards d'euros à l'époque. A la fois dans un souci d'équilibre budgétaire et pour continuer à oeuvrer pour les quartiers les plus difficiles, nous avons donc transféré le financement de l'ANRU au 1 % logement, sans mettre en danger ce partenaire historique de l'ANRU.
Vous dites ensuite, madame Crozon, que le décalage persistant entre démolitions et reconstructions affaiblit l'offre de logements, notamment en Île-de-France. Vous avez raison sur ce point. Cependant, 2012 sera la première année pendant laquelle nous construirons plus de logements que nous n'en détruirons. Nous ne pourrons pas, dès cette année, résorber les retards accumulés. Mais vous conviendrez avec moi qu'avant de reconstruire, il fallait d'abord détruire. En revanche, dans les années qui viennent, nous allons accélérer le taux de reconstruction, diminuer les démolitions et ainsi, à terme, à la fin du programme de l'ANRU, retrouver l'équilibre. C'est toujours dans cet esprit que nous avons envisagé les programmes de rénovation urbaine.
Enfin, puisque vous tenez tant à comparer les périodes, je vous rappelle qu'en 2000, le gouvernement de M. Jospin bénéficiait d'une croissance de 4 %. Souvenez-vous du débat sur la cagnotte.