Pour une raison très simple : ces dispositifs alimentent la hausse des prix. Si l'on regarde l'investissement réalisé par les pouvoirs publics depuis une trentaine d'années, et que l'on compare avec nos voisins, on constate que notre État, au sens large, investit beaucoup plus pour le logement que beaucoup d'autres pays. Pourtant, nos prix continuent à augmenter. Il y a donc une relation de causalité entre les deux. Nous souhaitons inverser la tendance en investissant moins d'argent public et en octroyant plus de droits à construire, car il nous faut inventer un modèle économique différent.
Enfin, madame Amiable, j'ai cru comprendre que le livret A faisait l'objet d'importants débats. Vous nous proposez, comme François Hollande, de relever le plafond du livret A. Je vous rappelle que cela ne bénéficierait qu'à 10 % des titulaires et que ces 10 % qui sont au plafond appartiennent aux classes les plus aisées de France. Je vous remercie de vouloir permettre aux Français les plus aisés de bénéficier d'un avantage complémentaire.
Deuxième élément : est-ce que le plafond du livret A est aujourd'hui insuffisant pour assurer la construction de logements sociaux en France ? Non. Les fonds disponibles à la Caisse des dépôts atteignent 180 milliards d'euros, les encours de crédit sont de 120 milliards. Il reste donc encore 60 milliards disponibles.