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Intervention de Danièle Hoffman-Rispal

Réunion du 16 février 2012 à 9h30
Débat sur le logement — Questions

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Hoffman-Rispal :

La question de l'hébergement d'urgence s'est retrouvée à la une de l'actualité pendant la période de grand froid que vient de traverser l'hexagone. S'agissant d'une composante essentielle de notre politique de solidarité, on ne peut que se féliciter de cet intérêt journalistique qui permet de mettre en lumière les réussites comme les échecs de l'hébergement d'urgence. Le redoux s'est cependant accompagné d'un désintérêt certain pour cette question dans les médias. Tous les problèmes d'hébergement ont-ils été réglés pour autant ? Malheureusement non.

J'ai reçu plusieurs informations m'indiquant que des places ouvertes en raison du grand froid ont déjà été fermées. Pourtant, tout le monde s'accorde à dire que dormir à la rue ne constitue pas un problème dont la gravité varie en fonction de la saison. Surtout, beaucoup s'interrogent sur la pertinence des seuils de température retenus pour l'ouverture des places d'hébergement supplémentaires.

Des personnes étaient en difficulté dans la rue avant que la température ne descende trop bas. Leur situation ne sera pas forcément beaucoup plus enviable quand le mercure aura remonté. À Paris, on estime entre 1 000 et 1 500 le nombre de personnes qui regagneront la rue après la fermeture des capacités d'accueil supplémentaires ouvertes pendant la période hivernale.

Dans un récent rapport rédigé avec mon collègue Arnaud Richard, ici présent, nous avons proposé la pérennisation des places hivernales. Les encouragements nombreux et venant de tous horizons que nous recevons depuis la publication de ce rapport transpartisan me laissent penser que certaines de ses recommandations survivront au désaccord que vous avez exprimé, monsieur le secrétaire d'État, sur plusieurs points. Mais je ne comprends vraiment pas l'une de vos objections. Pourquoi ne pas accepter la pérennisation des places hivernales ? On ne peut plus se contenter de se reposer sur les efforts des collectivités accomplis dans l'urgence.

Je vous rappellerai enfin, en rapport avec la réponse que vous venez de faire et aux chiffres que vous avez cités, qu'il manque toujours 12 500 places DALO en Île-de-France.

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