Serait-ce que votre séjour à Versailles vous aurait donné le goût du secret et des armoires secrètes, comme celles où se trouvaient les preuves contre Mirabeau ou Danton, lesquelles n'étaient pas à Versailles au demeurant ?
Nous avons besoin de transparence, nous avons besoin que les historiens puissent travailler.
Je citerai quelques exemples : dans l'affaire Bousquet, savons-nous toute la vérité, connaissons-nous toutes ses pérégrinations jusqu'à sa mort ? Pas encore, mais ces informations doivent bien se trouver quelque part. S'agissant du meurtre des Algériens qui manifestaient dans les rues de Paris le 16 octobre 1961, pensez-vous qu'on a fait toute la transparence et que Papon, à l'époque préfet de police, a contribué à la faire ? Nous avons besoin de savoir la vérité. Concernant le putsch du 13 mai 1958, pensez-vous que nous savons tout aujourd'hui ?
Nous avons besoin que les historiens puissent accéder aux archives. Or votre loi est une loi chloroforme.