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Intervention de Jean-Pierre Brard

Réunion du 15 février 2012 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

En observant le ministre, je me dis qu'il a un point commun avec La Boétie : il est stoïque Je ne suis pas sûr, en revanche, que La Boétie ait été indifférent, lui. Hélas il n'est plus là pour nous dire ce qu'il en était.

Chacun se rappelle que, dans le long entretien qu'il a accordé, le Président de la République a évoqué un taux de 0,1 %. Vous l'avez donc déprécié de dix fois. Certes, il connaît rarement ses dossiers à fond et a lancé un chiffre, comme ça, sans trop savoir à quoi il s'engageait. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) J'imagine que ses conseillers lui ont signalé une erreur : ce n'est pas 0,1 % mais 0,01 %. Ou alors ce sont ses amis qui ont décroché le téléphone et ont fait valoir à quel point leurs intérêts pouvaient être en cause. (Même mouvement.)

Nous avons de cette taxe une vision plus exigeante, comme l'a dit Jean-Claude Sandrier. Avant-hier, j'ai cité votre éminent collègue et frère en politique, Philippe Douste-Blazy, qui disait que, sur une année, les transactions financières dans notre pays représentent 146 000 milliards d'euros. La taxe telle que vous la prévoyez ne rapporterait, sur ces 146 000 milliards d'euros, que 1,1 milliard. C'est dire son inefficacité !

Avec nos collègues allemands de Die Linke, nous avons fait une proposition, que nous avons présentée ici le 1er décembre dernier, d'instituer une vraie taxe, qui aurait un effet dissuasif et rapporterait aux finances de notre État 15 milliards d'euros de ressources supplémentaires. Entre le cosmétique et l'intervention chirurgicale, voyez de quel côté se trouve la volonté politique et de quel côté l'illusion !

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