Si l'on regarde les éléments de croissance du dernier trimestre 2011, qu'y voit-on ? La consommation a tenu ; l'investissement a tenu ; ce qui n'a pas tenu, ce sont les exportations et le commerce extérieur. Cela ne justifie-t-il pas que nous baissions le coût de nos produits à l'export ?
Je vous entends dire que l'on ne gagne pas des marchés avec des différences de prix de 1 % ou 2 % : réveillez-vous ! C'est sur ces marges de prix que se fait l'attribution des grands marchés à l'export : à 1 % ou 2 %. En supprimant 5 % du coût du travail sur l'emploi manufacturier, on permet à nos entreprises de gagner.
Je vous rappelle des chiffres très simples : aujourd'hui, une entreprise française qui exporte a 80 % de chances de se retrouver face à un concurrent allemand. Or quelle est la différence de charge salariale entre la France et l'Allemagne ? Elle est de vingt points. Vingt points ! Ne croyez-vous pas qu'il vaille la peine de la réduire de cinq points ? Quand le rapporteur général nous dit qu'il faudra amplifier la mesure, il a raison : il va falloir faire converger les coûts du travail entre la France et l'Allemagne, parce que nous sommes en concurrence.