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Intervention de Michel Liebgott

Réunion du 15 février 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Sidérurgie lorraine

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Ma question s'adresse à M. le ministre chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique.

Pour la sidérurgie lorraine, les mois se suivent et se ressemblent : à l'image de pans entiers de l'industrie française, elle n'en finit pas de connaître mauvais coups sur mauvais coups.

Hier, ArcelorMittal a de nouveau repoussé sine die le redémarrage des hauts-fourneaux de Hayange.

Les 3 000 salariés d'ArcelorMittal Lorraine et ceux de très nombreuses sociétés de sous-traitance, oubliés des accords de chômage partiel, les syndicats, les élus locaux et tout un bassin de vie se demandent si ce n'est pas le début de la fin. Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, la France a perdu un emploi industriel sur dix. Les hauts-fourneaux sont, paraît-il, fermés provisoirement. Mais peut-on encore vous croire, après l'épisode Gandrange ?

Monsieur le ministre, vous êtes venu récemment en Lorraine pour affirmer votre solidarité, mais avec les dirigeants d'ArcelorMittal. Vous n'avez pas mis les pieds à Hayange, sur le site industriel concerné ! Comment pouvons-nous encore vous faire confiance ? Le Président de la République lui-même n'a pas tenu ses promesses en terre lorraine.

Pourtant, le groupe ArcelorMittal a réalisé, en 2011, 2,3 milliards de dollars de bénéfices, car il préfère spéculer sur le marché des matières premières plutôt que de pérenniser des hauts-fourneaux et des sites industriels.

Vous savez qu'un projet expérimental de captage-stockage de CO2 peut sauver la sidérurgie lorraine. Des fonds européens sont nécessaires. François Hollande a rencontré José Manuel Barroso à ce sujet. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Quand M. Sarkozy, qui l'avait promis après la fermeture de Gandrange, rencontrera-t-il José Manuel Barroso pour lui en parler ? Quand allez-vous enfin changer votre politique d'allégeance aux grands groupes, et exiger d'ArcelorMittal, dont le propriétaire est la cinquième fortune mondiale, qu'il respecte ses engagements à Hayange, ce qu'il n'a pas fait à Gandrange ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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