Savez-vous, monsieur le Premier ministre, qui a prononcé cette phrase : « Je n'hésite pas d'ailleurs à dire que les modes de rémunération des dirigeants et des opérateurs doivent être désormais encadrés, il y a eu trop d'abus, trop de scandales » ? C'est bien sûr Nicolas Sarkozy, le 25 septembre 2008 à Toulon. Malheureusement ces effets d'annonce sont restés sans suite. Pire, les amendements socialistes sur la surtaxation des retraites chapeaux et les rémunérations annuelles dépassant 1 million d'euros ont été systématiquement repoussés par votre majorité.
Maintenant, alors que le Président sortant disserte sur ses « valeurs pour la France », on apprend que la rémunération des patrons du CAC40 a bondi de 34 % en 2010. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) La crise et la diminution du pouvoir d'achat concernent les classes populaires et moyennes, mais pas les privilégiés !
Les trois premières places sont occupées par le PDG de L'Oréal avec 10,7 millions d'euros et le PDG de LVMH avec 9,7 millions d'euros, à égalité avec le PDG de Renault, dont on connaît le patriotisme économique.