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Intervention de Xavier Bertrand

Réunion du 15 février 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Pouvoir d'achat

Xavier Bertrand, ministre du travail, de l'emploi et de la santé :

Le respect de la parole donnée, monsieur Muet, c'est le respect de la parole donnée par votre candidat au Bourget, avec des trémolos dans la voix ? Il disait qu'il fallait s'attaquer à la finance ; dans le Guardian, il rassure aux financiers anglais : « ne vous inquiétez pas, je ne changerai rien » ! (Protestations sur les bancs du groupe SRC.) Est-ce cela la fidélité à sa parole ? Est-ce là être fidèle à la politique menée par Laurent Fabius qui, en son temps, a le premier allégé la fiscalité sur les stock-options ? Le voilà, le bilan de la gauche ! Et cela n'a rien à voir avec vos grandes déclarations en la matière !

S'agissant du pouvoir d'achat maintenant, quand le Conseil régional où vous siégez a augmenté les impôts régionaux de 26 % entre 2004 et 2009, où étiez-vous ? Que n'avez-vous dénoncé cette politique ? (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC. - Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Et l'augmentation de 54 % sur la carte grise, respectait-elle le pouvoir d'achat des habitant de la région Rhône-Alpes ? Bien sûr que non !

Mais il y a des mots que, apparemment, vous avez décidé de bannir de votre vocabulaire, du vocabulaire socialiste : crise et réforme, par exemple ! Voilà pourquoi vous n'êtes pas crédible. Et ces grands discours que vous tenez aujourd'hui à propos des mesures courageuses que nous prenons pour alléger les charges sur le travail, que deviendront-ils ? Je vais vous rafaîchir la mémoire : en octobre 2005, vous, socialistes, dans une motion présentée à votre congrès du Mans, vous proposiez très clairement « le transfert d'une partie des cotisations sociales patronales » vers la consommation, afin de ne plus les faire peser autant sur les secteurs intensifs en main d'oeuvre. Cette motion, c'était la motion n° 1, présentée par François Hollande !

On a le droit d'avoir de la mémoire. Vous, vous n'avez pas de courage. Mais les Français, eux, savent qu'on ne peut pas vous faire confiance ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC. – Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

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