Madame la députée, je ne sais pas quelles sont vraiment vos intentions en formulant cette question : s'agit-il de vous opposer à des mesures indispensables au redressement de l'économie grecque et pour sauver le peuple grec de la faillite qui, sans ce soutien et sans la main tendue des créanciers que nous représentons, se trouverait, non pas dans une situation difficile mais dans un chaos ? S'agit-il une nouvelle fois de vous opposer frontalement à des avancées significatives du projet européen ? Ou s'agit-il de tordre le cou à un média britannique qui a repris en écho une proposition de M. Hollande par laquelle il expliquait que vous n'existiez plus ?
Nous, nous avons toujours considéré qu'il y avait un parti communiste en France et votre question confirme la durée de vie de ce parti et son enfermement idéologique dans un projet qui l'empêche de s'ouvrir au monde et à la réalité telle quelle est. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Pour autant, et par respect pour vous, je veux dire quel est l'esprit du dernier Conseil européen, qui a permis de tracer la route d'un traité qui s'appuiera sur deux piliers solides. Le premier vise à plus de discipline budgétaire, plus de consolidation budgétaire, moins de dérapage. Il s'agit tout simplement de tirer les leçons de l'impact de la crise de 2009 et du surendettement des économies avancées au sein de la zone euro.
Le deuxième pilier porte sur la solidarité, à savoir l'addition des deux fonds pour pouvoir aider la Grèce, mais aussi l'Irlande, le Portugal, et éviter la contagion à des économies en difficulté. Nous pensons à l'Espagne, en raison de son taux de chômage, et à l'Italie, en raison de son surendettement.
Nous travaillons autour de ce pare-feu, de la mise en oeuvre opérationnelle des nouveaux programmes de soutien à la Grèce. Il ne s'agit pas de vivre dans de vieilles lunes, qui ont malheureusement montré leur échec. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)