Monsieur le député, après une croissance de 1,4 % en 2010, l'économie française a connu une croissance de 1,7 % en 2011, et de 0,2 % au dernier trimestre 2011.
C'est mieux que la zone euro qui affiche, dans le même temps, un résultat de moins 0,3 %. C'est mieux, toujours pour le quatrième trimestre, que l'Allemagne – moins 0,2 %. C'est évidemment mieux que l'Italie – moins 0,7 %. Sur l'ensemble de l'année 2011, c'est mieux que la zone euro – plus 1,5 % –, mais c'est évidemment moins que l'Allemagne qui a connu une croissance de 3 %, ce qui justifie pleinement les réformes que nous avons engagées, en particulier celle dont vous êtes en train de débattre et que la majorité votera dans quelques heures. Elle nous permettra en effet de réduire de 5,4 % le coût du travail pour 80 % des emplois industriels. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Grâce à cette réforme, nous pourrons de nouveau repasser, s'agissant des coûts horaires de l'industrie manufacturière, en dessous des coûts horaires allemands, c'est-à-dire que nous allons retrouver la situation qui était la nôtre avant 2000, c'est-à-dire avant les réformes sur lesquelles je n'ai pas besoin de revenir devant vous.
Ces résultats de l'économie française en 2011 nous assurent désormais un acquis de croissance pour 2012 de 0,3 %. Cela signifie que la perspective d'une croissance minimum de 0,5 % en 2012 est désormais acquise. Cela signifie aussi que nous tiendrons nos engagements en matière de réduction du déficit. Nous les avons tenus en 2011 en passant de 7 % de déficit à 5,3 % – ou 5,4 %, nous attendons les résultats définitifs. Et nous serons bien à 4,5 % en 2012.
Si l'on ajoute à ces résultats le fait que les obligations d'État sont à un niveau historiquement bas, puisque nous empruntons aujourd'hui, à dix ans, à 2,92 %,...