Il est vrai, madame la ministre, qu'à cette heure tardive, il y a encore quelques arguments à faire valoir contre cette augmentation de la TVA.
Je reviendrai pour ma part à la question des délocalisations, puisque vous essayez d'imposer cette appellation de « TVA anti-délocalisations ».
La réalité est que le problème des délocalisations tient à la comparaison avec le coût du travail en Chine, par exemple, puisque l'essentiel du déficit commercial de l'Union européenne se fait avec des pays comme celui-là. Or ce ne sont pas quelques points de moins sur une cotisation patronale familiale qui y changeront quoi que ce soit.
La réalité est que vous refusez totalement d'envisager une régulation du commerce mondial. Nous avons eu il y a quelques jours un débat avec votre collègue secrétaire d'État au commerce extérieur, M. Lellouche, qui a écrit un livre intitulé Mondialisez-vous ! Tout est dit dans le titre. Il explique qu'il ne faut surtout pas envisager la régulation du commerce mondial, et ce sont toujours les mêmes arguments : notre économie s'en tirera en pariant sur le luxe, sur les hautes technologies, tout ce qui n'a pas marché depuis dix ans et qui a détruit 750 000 emplois dans l'industrie…