Le projet de loi aura aussi un effet néfaste pour notre économie. Cette mesure inefficace n'empêchera en rien les délocalisations car l'essentiel du déficit de compétitivité de la France repose non sur les prix mais sur la perte de substance de notre industrie, l'insuffisance de recherche publique et privée et le manque de financement des PME, qui sont ainsi pénalisées dans leurs efforts pour innover, s'agrandir et exporter.
Qui peut croire qu'en augmentant la TVA de 1,6 point, on arrivera à compenser l'actuel différentiel de salaire avec la Chine : un à trente ? Personne. Le ministre de l'économie affirmait d'ailleurs en 2004 devant le Sénat qu'une hausse d'un point de la TVA faisait baisser la croissance de 0,9 point et qu'augmenter cette taxe serait problématique pour la compétitivité de l'économie française. Le Président de la République semble avoir oublié son passage au ministère de l'économie. Il convient de le lui rappeler.
Pour toutes ces raisons, nous proposons de supprimer l'article 1er.