Madame la ministre, voilà des heures que nous vous expliquons avec des exemples précis et des chiffres qui ne souffrent pas de contestation, puisqu'ils émanent de membres de votre gouvernement, que cette mesure ne portera pas ses fruits. Elle ne servira pas aux entreprises et elle ne fera qu'augmenter le désarroi des populations les plus fragiles. Ces populations, qui ont déjà supporté l'augmentation des taxes et voient leur accès aux soins diminuer, conséquence des mesures que vous avez prises depuis quelques années, subiront ainsi des augmentations de prix difficilement acceptables. Elles viendront alors certainement grossir le nombre, en augmentation de 20 % en deux ans, des personnes qui se rendent dans nos CCAS pour y chercher du réconfort, pour se soigner, se nourrir, voire se chauffer et se loger décemment.
Il est encore temps de revenir sur cette mesure injuste et de supprimer l'article 1er. C'est ce que nous vous demandons au nom de tous nos concitoyens qui, aujourd'hui, n'en peuvent plus et qui, demain, risquent de rencontrer de plus en plus de difficultés. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)