À cette heure avancée de la soirée, j'éprouve la plus grande compassion pour nos collègues de la majorité car depuis un mois, et pour quelques semaines encore, ils vont avoir à expliquer l'inexplicable et à soutenir l'insoutenable – on a d'ailleurs pu remarquer l'enthousiasme avec lequel ils le faisaient…
Ils vont devoir imposer à leurs électeurs 13 milliards de ponctions supplémentaires et une taxe de plus, alors qu'en cinq ans, il y en a déjà eu une quarantaine, qu'il y a une explosion du coût de la vie et du chômage, eux qui ont été élus, comme le Président de la République, sur l'engagement de travailler plus pour gagner plus, d'enrayer le chômage et de donner plus de pouvoir d'achat à nos concitoyens.
Alors oui, j'ai beaucoup de compassion à leur égard. Qui pourra faire croire que ces ponctions supplémentaires vont accroître la compétitivité des entreprises, alors que tout démontre, dans les études et les exemples étrangers, que ce n'est pas le cas ?
Madame la ministre, je vous ai écoutée avec attention, cet après-midi, quand vous avez répondu à nos collègues lors des questions au Gouvernement. Vous avez dit d'un ton péremptoire : « Il faut vite voter cette augmentation de la TVA, car il y a urgence. » Si tel est le cas, pourquoi cette loi si urgente ne devrait-elle s'appliquer qu'en octobre prochain ?
J'ai également entendu le Président de la République déclarer : « Oui, bien sûr, c'est parce que, éventuellement, il y aurait des problèmes techniques, informatiques etc. », ce qui n'a pas été le cas quand il a fallu augmenter la TVA de 5,5 % à 7 % …