On ne peut être que surpris. Depuis cinq ans, notre commerce extérieur bat des records de déficit – 79 milliards en 2011 – et notre industrie a perdu plus de 400 000 emplois. Tout à coup, on nous propose cette TVA sociale. Pourquoi l'avoir enterrée au début du quinquennat, alors que M. Fillon et M. Borloo la défendaient, et la ressortir maintenant, après tous les dégâts de ces cinq dernières années ? Nous ne comprenons pas la cohérence de ce dispositif, d'autant que, de toute façon, il ne sera appliqué – si toutefois il l'est – qu'en octobre. Cherchez l'erreur !
Sur le principe, je ne vais pas argumenter longuement parce que beaucoup a été dit, mais cette TVA est assurément injuste puisqu'il s'agit d'un transfert de cotisations sociales patronales – pas salariales – sur les ménages les plus défavorisés et les classes moyennes.
Curieux télescopage : les 13 milliards espérés, c'est l'équivalent du paquet fiscal. Il y a parfois des rencontres troublantes…
En réalité, c'est un plan d'austérité. Penser que sortir de difficultés par l'austérité en matraquant la consommation, c'est faire de la relance économique, voilà une drôle de conception des choses ! Il serait intéressant de suivre les prochains indices de croissance qui, malheureusement, risquent d'être négatifs. Car nous entrons en récession et c'est à ce moment-là que l'on matraque la consommation pour les plus nombreux de nos concitoyens.
Du point de vue économique, on n'a rien à attendre de cette TVA puisqu'on sait que partout où elle a été mise en oeuvre, elle n'a pas eu le résultat escompté, sauf l'augmentation des prix, ce qui va encore accroître les difficultés.