La discussion est très intéressante. Vous dites, madame la ministre, qu'il ne faut pas rouvrir le dossier. Vous avez en effet déjà été très généreuse et nous n'avons pas, avec M. Verchère, tout à fait la même notion de classes moyennes. Pour nous, les classes moyennes, qui sont déjà très étoffées, ne participent pas suffisamment à la solidarité nationale : quand on a habitué les gens gourmands à manger trop, on leur donne encore davantage d'appétit. Je comprends, madame la ministre, qu'à la veille des élections vous jugiez dangereuses les avances de M. Verchère pour défendre des privilégiés et que vous préfériez faire preuve d'un peu de prudence. Admettez quand même qu'assujettir très faiblement quelqu'un qui touche 20 000 euros de retraite chapeau par mois, c'est déjà lui consentir un avantage considérable. Je ne pense pas, monsieur Verchère, que vous puissiez raisonnablement classer ces personnes dans la catégorie des couches moyennes, ce sont déjà des gens fortunés.
(L'amendement n° 660 n'est pas adopté.)