… alors que ces initiatives structurantes sont le passage obligé pour renouer avec la croissance du futur.
De la même manière que vous refusiez hier ces outils au service de l'innovation, vous niez aujourd'hui la réalité du handicap concurrentiel lié aux surcoûts des charges qui pèsent sur nos entreprises. Elles sont confrontées à une concurrence sans merci, non seulement celle des pays émergents, contre lesquels il est difficile de lutter à armes égales, mais également celle de nos voisins européens, l'Allemagne bien sûr, mais aussi, de plus en plus fortement, l'Italie et l'Espagne, également engagées dans la course pour rétablir leur attractivité économique.
Qui peut aujourd'hui nier que le made in France soit handicapé par des coûts excessifs par rapport à nos voisins européens ?
Ainsi, ce chef d'entreprise, dirigeant d'un site alsacien d'une firme allemande, se trompe-t-il d'analyse quand il constate que, pour un salaire brut de 2 000 euros, le site français va payer 820 euros de cotisations patronales, au lieu de 395 euros du côté allemand, soit 425 euros de plus ?
Ou cet autre dirigeant qui pointe, en plus du différentiel de charges patronales, que la durée du travail est de 40 heures sur le site allemand de la maison mère à Stuttgart, de 42 heures sur un site en Suisse et de 35 heures en Alsace ? Ce qui sauve, si je puis dire, l'attractivité française, ce sont des salaires nominaux significativement moins élevés pour les salariés français.