Aussi, notre modèle économique et social fondé sur la consommation n'a pu se maintenir qu'au travers d'un accroissement de la dette. Gilles Carrez a raison de souligner dans son rapport que le déficit du commerce extérieur et le déficit public sont les deux faces d'une même monnaie, dont la crédibilité est désormais sur la sellette.
Il faut dire aux Français que le temps de la facilité est révolu et que notre pays doit enfin affronter un environnement européen, tant budgétaire qu'économique, plus exigeant. Si « la volonté de redressement passe par la lucidité du diagnostic », comme l'affirme Jean Peyrelevade, le débat auquel nous invite le Président de la République est bien en phase avec ce devoir de lucidité.
Le constat n'est pas nouveau, il figure dans bien des rapports ; de nombreux facteurs conditionnent notre compétitivité, parmi lesquels la recherche et l'innovation, la qualité des produits et leur adéquation à l'attente des clients. Cette majorité aura beaucoup misé sur l'innovation en créant un environnement plus porteur pour la recherche et l'innovation : autonomie des universités, fusion des universités volontaires, crédit d'impôt recherche, pôles de compétitivité, grand emprunt et initiatives d'excellence, autant de résolutions qui n'ont suscité sur la gauche de cet hémicycle que critiques et oppositions stériles…