Madame la présidente, nous venons d'assister en commission des finances à une situation atypique. En effet, alors qu'on y discutait d'un texte très important qui devrait aboutir à la mise en place de ce que l'opinion perçoit comme une TVA dite sociale, les députés UMP étaient absents. Ils sont tellement mal à l'aise, face au rejet par les Français de cette mesure antisociale qui veut réduire le pouvoir d'achat, qu'ils votent avec leurs pieds ! À telle enseigne que notre collègue Jérôme Chartier est encore dans les couloirs de l'Assemblée, où il essaie de rameuter les députés UMP rescapés face à la gauche rassemblée pour défendre nos compatriotes.
Cela pose un problème de démocratie. Que nos collègues de l'UMP se rappellent qu'ils exercent leur mandat jusqu'au mois de juin, que c'est un devoir républicain de venir jusqu'à cette date et qu'ils ne doivent pas fuir dès maintenant pour se réfugier dans le maquis de leur circonscription, à l'écart du regard inquisiteur de leurs électeurs qui, jusqu'à présent, leur avaient fait confiance mais qui s'apprêtent aujourd'hui à les renvoyer à leurs études.