Je ne partage pas du tout l'avis d'Edwige Antier. Si nous allons jusqu'au bout de son raisonnement, il faudrait conserver également le nom de famille de l'enfant. Dans ces conditions, mes trois enfants adoptés devraient avoir leur prénom et leur nom de famille russes. J'imagine les dégâts que cela aurait pu causer. Nous avons pour notre part choisi de conserver leur prénom d'origine comme second prénom.
La législation relative à l'adoption nous offre la possibilité de changer le prénom de l'enfant ou de le conserver parmi plusieurs prénoms. C'est une bonne chose. Les enfants peuvent souffrir de tout ce qui leur rappelle en permanence qu'ils ont été adoptés et qu'ils sont nés ailleurs. C'est à leurs parents – c'est-à-dire ceux qui vont s'occuper d'eux toute leur vie – de trancher, surtout dans le cas d'une adoption plénière qui, comme vous le savez, rompt totalement le lien avec les parents d'origine. Je comprends l'argument de Bernard Gérard, mais je considère qu'il vaut mieux en rester au système en vigueur.