À mon tour, je félicite Mme Tabarot et tous ceux qui ont contribué à ce texte d'une profonde humanité, puisqu'il s'agit de la possibilité pour un enfant d'être adopté, et pour des personnes privées d'enfant de devenir parents. Nous savons combien les choses sont encore difficiles à cet égard en France. Merci donc d'avoir simplifié le parcours du combattant auquel sont confrontés les candidats à l'adoption.
J'observe que deux amendements concernent l'accouchement sous X, sujet sur lequel j'avais moi-même défendu une proposition de loi. L'un propose que les enfants nés sous X puissent conserver le prénom que leur a donné leur mère avant de les abandonner – ou que leur ont donné les personnes qui les ont gardés dans l'attente de leur adoption ; cette disposition me paraît judicieuse. L'autre vise à modifier la composition du CNAOP, ce qui me semble également tout à fait pertinent. Ce conseil, créé en 2002 et qui permet aux enfants nés sous X de retrouver leur mère, est composé d'un grand nombre de représentants de l'administration ; or les organismes autorisés pour l'adoption souhaiteraient également en faire partie. C'est pourquoi j'avais suggéré une modification de sa composition afin qu'il soit davantage représentatif de tous ceux qui sont concernés par le sujet : les associations de mères ayant accouché sous X, telle celle des « mères de l'ombre » ; les enfants nés sous le secret ; mais aussi les pères qui essayent de retrouver leur enfant.