Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Sébastien Genest

Réunion du 7 février 2012 à 16h45
Commission d'enquête relative aux modalités, au financement et à l'impact sur l'environnement du projet de rénovation du réseau express régional d'Île-de-france

Sébastien Genest, vice-président de France Nature Environnement, membre du Conseil économique, social et environnemental, CESE :

S'agissant de la structuration des coûts, la transparence s'impose en effet car elle conditionne l'évolution de l'ensemble des projets.

En ce qui concerne les réalisations possibles, il faut prendre acte des contraintes techniques – il convient de mettre en oeuvre tout ce qui est possible pour permettre la restauration la plus rapide possible du réseau – et de notre retard historique. De ce point de vue, le modèle économique de RFF n'est pas assuré si l'on continue de la sorte, sans promouvoir aucun projet de développement, sa dette augmentera d'ici à 2016, et si l'on y ajoute les projets de lignes grande vitesse (LGV) qui y ont été intégrés, elle s'élèvera à 40 milliards. Comme l'a dit M. Mariton, sa requalification au sein de la dette nationale est tout à fait possible. Il faudra donc trancher politiquement quant à la pérennité du modèle économique de RFF

Pour ce qui est du transport de voyageurs, les problèmes proviennent d'un manque de sillons. Parmi les solutions techniques qui peuvent être envisagées figure la modification des cadencements même si la situation varie au cas par cas, notamment en Île-de-France. Cette question s'articule évidemment avec celle des projets de développement, comme nous l'avons vu dans le cadre du Grand Paris avec le problème du calibrage des voies nouvelles et de leur utilisation dans la logistique urbaine pendant tel ou tel créneau.

S'agissant de l'évaluation de la qualité de service, de la satisfaction des usagers et de la gouvernance, je puis vous assurer, en tant que vice-président du CESE, que nombre de dispositifs existent déjà. Il faut certes savoir mieux les utiliser mais nos avis, comme ceux des CESER, méritent aussi d'être mieux pris en compte et mieux articulés avec les travaux du Parlement et les projets gouvernementaux, en complément d'ailleurs de ceux d'autres instances de dialogue social ou environnemental. Il convient également d'améliorer la prise en compte de la parole des usagers dès lors que nous souhaitons avancer avec l'ensemble des acteurs. C'est ainsi que nous améliorerons les bonnes pratiques.

Les problèmes liés à l'habitat et aux transports, quant à eux, sont au coeur de l'aménagement du territoire. À ce propos, je suis frappé de constater que le débat public qui est organisé concerne Paris et non la province. Que voulons-nous donc faire en la matière ? Comment, ensuite, envisager les différentes déclinaisons territoriales possibles ? Je note, de la même manière, que nous débattons d'un projet d'infrastructures – le Grand Paris – alors que ce dernier ne constitue qu'une réponse à un projet d'aménagement du territoire. Or, mal poser la question, c'est s'interdire d'y répondre. Nos concitoyens ne s'y sont d'ailleurs pas trompés puisqu'ils se ont d'abord demandé quel était le but du Grand Paris et comment leurs problèmes actuels allaient être résolus. C'est tout l'intérêt du débat public !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion