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Intervention de Daniel Rabardel

Réunion du 7 février 2012 à 16h45
Commission d'enquête relative aux modalités, au financement et à l'impact sur l'environnement du projet de rénovation du réseau express régional d'Île-de-france

Daniel Rabardel, vice-président de la commission « Transports » du Conseil économique, social et environnemental de la région d'Île-de-France, CESER :

Je ne dispose pas d'éléments s'agissant des séquences d'intervention mais leur organisation soulève de réels problèmes. Certaines dessertes sont parfois supprimées à partir de 23 heures mais les bus qui sont alors mis en place ne facilitent guère le retour des usagers à leur domicile.

S'agissant de la gouvernance et de la réserve des sillons, s'il faut évidemment que les usagers puissent se rendre à leur travail, que se passera-t-il lorsque les sillons permettant de desservir les entreprises seront insuffisants ? Par expérience personnelle, je rappelle que la situation n'était ainsi pas facile, jadis, à la gare de triage du Bourget, lorsque les wagons n'étaient disponibles qu'à onze heures du matin alors que le personnel était présent dès huit heures. Parce que nous n'avons pas intérêt à ce que les entreprises partent en grande couronne ou quittent l'Île-de-France, il convient de trouver un juste milieu et d'établir de justes priorités entre le fret et transport de voyageurs, avant même que nous ne soyons dans une situation de saturation.

Je précise que les délégations à des autorités de proximité dont nous parlons dans notre rapport ne concernent que les transports locaux et non le réseau principal de tramway, de bus ou encore du RER. Le cas échéant, elles concerneraient les intercommunalités souhaitant améliorer leur réseau principal – sans lui faire concurrence – en bénéficiant d'une tarification spéciale si elles intègrent les conditions du STIF ou à leurs propres frais si tel n'était pas le cas.

Pour ce qui est des usagers, des membres d'organisations comme UFC Que choisir ? du Centre technique régional de la consommation, d'associations de parents d'élèves, de syndicats et d'entreprises interviennent au sein du CESER.

Dans les années 90, j'ai eu l'occasion de rédiger un rapport sur la qualité des transports. Malgré toutes les critiques dont ils sont l'objet, je peux attester que, même si la situation doit, bien entendu, être améliorée, des progrès importants ont été réalisés – en particulier en ce qui concerne l'information – et que les voyageurs sont également devenus beaucoup plus exigeants.

La situation dans le grand bassin parisien est également délicate parce que certaines entreprises s'installent parfois dans ses marges pour diverses raisons tout en continuant de bénéficier des services de la région – il n'est donc plus possible de raisonner strictement à partir des limites administratives de l' Île-de-France.

La densification de l'habitat, quant à elle, ne passe pas nécessairement par l'édification de tours de trente étages. Certains secteurs de banlieue pourraient être encore valorisés – parce qu'ils sont bien desservis – grâce à des reconstructions.

M. Plagnol a raison s'agissant de la répartition des entreprises et de l'habitat, tout particulièrement en ce qui concerne l'axe Est-Ouest.

À propos des horaires de pointe, je me souviens des files d'attente, jadis, devant les ascenseurs de la Tour Montparnasse. C'est à cette occasion que les partenaires sociaux ont commencé des négociations sur l'aménagement d'horaires variables !

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