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Intervention de Henri Plagnol

Réunion du 7 février 2012 à 16h45
Commission d'enquête relative aux modalités, au financement et à l'impact sur l'environnement du projet de rénovation du réseau express régional d'Île-de-france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHenri Plagnol :

Je m'associe aux questions judicieuses posées par M. le rapporteur.

Le CESER a fourni une liste quasi-exhaustive de tout ce qu'il faudrait faire et le CESE a, quant à lui, fait un rappel à l'ordre financier tout à fait bienvenu en pointant des incohérences regrettables au sein de la feuille de route concernant l'aménagement du territoire – ce dont les parlementaires, il faut bien le reconnaître, sont en partie responsables. L'argent sera donc rare et cher, nous aurons donc tout intérêt à faire preuve d'imagination. Or nous manquons un peu d'audace.

S'agissant du grand bassin parisien, nous devons poser le problème de la densification de l'habitat, laquelle crée des problèmes de gestion quasi-inextricables et induit des coûts élevés. Cela me conduit à poser deux questions hétérodoxes.

L'usager passant trop de temps dans les transports pour se rendre à son travail, les partenaires économiques et sociaux ne pourraient-ils pas réfléchir à rapprocher l'habitat et l'emploi, ce qui suppose de rééquilibrer la région Île-de-France ? Élu du Val-de-Marne, je constate que les emplois sont à l'Ouest, quoi que l'on en dise, et que les logements – qui plus est de personnes souvent défavorisées – sont quant à eux à l'Est ou dans le grand Est, le tronçon central de transports ne pouvant donc qu'être de plus en plus congestionné.

En outre, n'est-il pas temps de repenser les horaires de travail ? Un jeune célibataire n'a pas forcément envie de se lever très tôt tous les matins pour partir au travail et revenir chez lui aux horaires de pointe. Certains souhaiteraient profiter d'horaires décalés pour pouvoir par exemple passer la soirée au coeur de Paris. À l'inverse, une mère de famille peut fort bien souhaiter travailler à temps partiel – piste qui a été explorée depuis longtemps par les partenaires sociaux – mais aussi bénéficier d'horaires qui lui permettent de ne pas rentrer trop tard. Or le système est congestionné aux heures de pointe sans que les investissements réalisés, qui sont très lourds, soient rentabilisés aux autres moments.

L'audace ne coûte pas cher et peut peut-être rapporter.

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