Je profite du débat sur ce rapport d'information pour vous rappeler celui que j'ai présenté cet automne dans le cadre de mon avis budgétaire sur les crédits de la santé dans le domaine de la prévention et de la sécurité sanitaire. Son audience a été faible parce que nous n'avons disposé que de peu de temps pour le présenter. Or je constatais alors que le budget consacré à ces actions diminuait. J'entends aujourd'hui qu'il faudrait que ce domaine soit prioritaire, alors que votre majorité a adopté ces crédits en baisse. Ce double langage me semble préjudiciable à l'élaboration de politiques de long terme.
Vous souhaitez que l'on vaccine davantage, mais pour cela il faudrait une plus grande confiance des citoyens dans la vaccination, un groupe de travail de députés a d'ailleurs été créé sur ce point. Des inquiétudes demeurent, en particulier sur les adjuvants contenant de l'aluminium qui peuvent avoir un impact sur la santé des personnes se faisant vacciner. Là non plus vous ne faites pas de propositions précises pour redonner confiance dans la vaccination.
S'agissant d'alimentation, vous rappelez qu'il faut responsabiliser les citoyens, nous avions fait dans ce domaine des propositions concrètes qui consistaient à imposer la mention sur les produits un signe de type feu vert, orange ou rouge en fonction de la composition des aliments, propositions qui ont toutes été repoussées. Ce moyen était pourtant simple. L'utilisation de produits « bio » que nous préconisions dans la restauration scolaire, notamment pour les plus petits – l'effet des pesticides étant particulièrement néfaste sur la santé –, n'est pas davantage prise en compte dans le rapport.
Le principe de précaution que nous avons introduit dans notre Constitution ne concerne que l'environnement et non la santé. Je plaide donc pour un élargissement du champ de ce principe. Cette mesure nous éviterait de prendre des décisions sans précaution, comme pour les ondes électromagnétiques, ou l'implantation des centrales nucléaires, alors que le nombre de leucémies augmente autour de ces dernières.
Enfin, je regrette de ne pas trouver dans le rapport des mesures favorisant le rôle de la marche ou du vélo. Plus précisément, rien n'est envisagé pour que nos villes rendent ces activités praticables simplement.