J'ai déposé cet amendement pour les mêmes raisons que celles que j'ai évoquées pour l'ensemble du texte.
Était-il vraiment opportun de glisser dans la proposition de loi cet article 2 qui écarte les IUFM de la formation continue ? De même que la formation initiale des enseignants était « justifiée » à la base par le ministère, par l'obole qu'il devait verser à Bercy sous la forme de postes de stagiaires, la formation continue des enseignants suppose – il ne faut jamais l'oublier – des postes de remplacement. Or, sur quoi a-t-on fait porter l'effort au ministère de l'éducation nationale, ces dernières années, pour ajuster les crédits selon la règle du non-remplacement, laquelle se révèle en définitive inefficace et inopportune ? Sur la suppression des postes de stagiaires, sur la limitation des postes de remplacement, sur la limitation du nombre d'enfants de l'âge de deux ans à trois ans dans les maternelles et sur la suppression des réseaux d'aides – alors que l'on dit par ailleurs qu'il faut tous les moyens pour personnaliser l'enseignement et pour aider les élèves en difficulté ! On marche sur la tête pour des raisons purement financières ! Je me devais de rappeler la gravité de tels agissements.