Surtout, je me permets de vous donner les derniers chiffres. Si la Cour des comptes est en effet une institution précieuse pour la République, ses rapports n'en sont pas moins toujours publiés avec un petit décalage temporel. La représentation nationale étant plus en phase avec l'actualité, il est du devoir de l'exécutif de lui donner les derniers chiffres, ce que je fais avec plaisir.
Peut-on parler d'une chute d'attractivité, d'une désaffection dont seraient victimes les formations à l'enseignement ? Regardons les derniers chiffres. Pour toutes les formations dans le primaire, on comptait 35 000 inscrits à la session externe de l'année 2011 et 37 161 à la session externe de l'année 2012. C'est en progrès.
Qu'en est-il du secondaire ? En 2011, on comptait 19 000 candidats à l'agrégation contre 22 000 en 2012. C'est une progression dont nous pouvons nous réjouir sur tous les bancs. Quant au nombre de candidats à l'ensemble des formations du secondaire, il était, à la session 2011, de 64 000 et, à la session 2012, de 68 500.
Si l'on additionne l'ensemble de ces chiffres, nous parvenons à un effectif de 99 000 candidats à la session 2011 et de 105 700 à la session 2012.
Cela montre – je pense que toute la représentation nationale peut s'en réjouir – qu'après une phase de transition, nous pouvons maintenant parler d'un retour d'attractivité. C'est assez logique : nous sommes passés d'une formation de licence à une formation de master, et après une année de transition, les chiffres repartent à la hausse. D'ailleurs, qui, ici, souhaiterait revenir sur l'élévation de la qualification universitaire des enseignants, sur la mastérisation ?