Je souhaiterais réagir aux propos de notre collègue Mariton, pour qui les mesures que nous nous apprêtons à adopter seraient quasiment un déni de justice. Je lui rappelle que, lorsque des quotas ont été introduits pour les élections, la controverse a été vive également. Or, si nous ne l'avions pas fait, la parité ne serait pas respectée dans les conseils régionaux et les femmes ne seraient pas aussi nombreuses dans l'hémicycle. Or, je suis de ceux qui estiment que, depuis cette évolution, les choses vont au moins aussi bien qu'avant et que l'ambiance est parfois meilleure, que ce soit dans l'hémicycle, en commission ou dans les groupes.
Par ailleurs, vous avez évoqué la question des distorsions. À ce propos, l'année dernière, j'ai vécu un épisode très éclairant, dans ma collectivité. Dans le cadre du recrutement d'un directeur ingénieur, nous sommes tous tombés d'accord pour considérer que le meilleur candidat était une femme. Eh bien, l'un de mes collègues a levé le doigt et nous a dit : « Il y a un problème ». « Quel problème ? » lui ai-je demandé. Et ce collègue de me répondre : « C'est une femme. »