Monsieur le ministre de l'éducation nationale, comme on le constate dans chaque académie, depuis dix ans, vous dégradez l'école. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Toutes les études le confirment, mais vous y restez obstinément sourd.
Aujourd'hui même, le dernier rapport de la Cour des comptes condamne sans appel votre réforme de la formation des maîtres. Qui peut croire encore cette ineptie selon laquelle on peut faire mieux avec moins ?
Monsieur le ministre, nous ne sommes pas, comme vous le prétendez toujours, obsédés par les seuls moyens, et le projet de François Hollande est une véritable refondation qualitative de l'école. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Mais, comme les parents et les enseignants, nous ne pouvons que constater les dégâts provoqués par la saignée que vous infligez à l'éducation nationale.
Dans ma région du Nord-Pas-de-Calais, par exemple, vous avez supprimé 5 000 postes en neuf ans. En plus des classes surchargées, même en ZEP, des RASED sacrifiés, des enseignants non remplacés, cela a provoqué la fermeture de quatorze lycées professionnels depuis 2010, alors que 50 000 jeunes n'ont pas trouvé de place depuis dix ans.
Où iront les 7 000 lycéens supplémentaires attendus à la rentrée 2013 ? Il est facile de prétendre que le nombre d'élèves baisse quand vous ne comptabilisez plus les enfants de moins de trois ans et que vous fermez la porte de l'école à des milliers de jeunes en fermant des lycées pour lesquels les régions ont massivement investi. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC. - Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Non content d'être le premier licencieur de France avec plus de 80 000 suppressions de postes en dix ans, vous êtes le grand responsable du décrochage scolaire en excluant de nombreux jeunes de toute possibilité de formation. (Nouvelles exclamations sur les bancs du groupe UMP.)