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Intervention de Daniel Goldberg

Réunion du 1er février 2012 à 18h00
Commission d'enquête relative aux modalités, au financement et à l'impact sur l'environnement du projet de rénovation du réseau express régional d'Île-de-france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg, président :

La question de la sécurité dans les transports en commun a retenu de longue date l'attention de nos concitoyens. Notre Commission d'enquête se devait donc de s'y intéresser, au même titre qu'à la régularité du service, à la propreté des trains ou au confort général des usagers.

Les pouvoirs publics se sont préoccupés très tôt du sujet en créant, dès 1846, une police des chemins de fer. Depuis lors, le réseau a considérablement évolué, notamment en Île-de-France : chaque jour, 3,6 millions de voyageurs prennent le RER. Rapportées à ce nombre, les statistiques sur les faits délictueux pourraient paraître modestes. La réalité est autre : nombreux sont les usagers à se plaindre d'un climat général parfois pesant, à parler de faits dont ils ont été victimes ou témoins, ou que leur ont relatés les médias ou leur entourage.

Voyager en sécurité est un droit pour tous. La sécurité comme la sûreté du transport constituent les toutes premières obligations des opérateurs vis-à-vis des voyageurs. Elles sont inscrites dans le contrat de transport.

La tâche est particulièrement difficile. Les opérateurs ont été amenés à créer en leur sein des services spécialisés : la Surveillance générale, la SUGE, à la SNCF et le Groupe de protection et de sécurisation des réseaux, le GPSR, à la RATP. À elle seule, la SUGE compte 2 400 agents dont plus de 50% sont affectés en Île-de-France. Les membres de ces deux services sont armés ; ils sont d'ailleurs individuellement agréés par le parquet et assermentés en justice.

L'époque où certains contestaient le rôle et les missions de ces services spécialisés étant heureusement révolue. Vous comprendrez, monsieur le préfet de police, que l'articulation de leur travail avec celui des policiers placés directement sous votre autorité intéresse la commission.

Vous voudrez bien nous expliquer également les conditions d'intervention et les modes d'action de vos fonctionnaires sur le réseau du RER, qui se déploie en majeure partie dans le champ de la compétence territoriale de la préfecture de police. La sécurité des gares et de leur environnement immédiat est-elle à l'origine de difficultés particulières, s'agissant notamment du RER ?

Enfin, l'action et la coordination des différents intervenants en matière de sécurité se heurtent-elles à certains « butoirs », que des initiatives législatives, réglementaires ou simplement matérielles – je pense à des moyens radio ou à des postes de commandement encore plus performants – seraient susceptibles de lever ? En dépit de la spécificité de chaque grand réseau, avez-vous trouvé des solutions efficaces en confrontant l'expérience de la préfecture de police avec des pratiques mises en oeuvre à Londres, à New York ou dans d'autres métropoles ?

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