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Intervention de Pierre Lequiller

Réunion du 31 janvier 2012 à 16h15
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller, Président :

La réponse à cette question n'est pas la même selon qu'elle émane d'un représentant de la majorité – dont je suis – ou d'un représentant de l'opposition. Aussi, après vous avoir donné mon sentiment, je laisserai la parole à un collègue socialiste.

Pour l'UMP, le parti majoritaire en France, il convient en premier lieu d'instaurer une discipline budgétaire rigoureuse et de réduire la dette et le déficit. Depuis 1975, la France n'a jamais réussi à présenter un budget à l'équilibre. Pendant longtemps, cela semblait ne pas poser problème et, il y a quatre ans encore, l'Allemagne et la Grèce, protégées par l'euro, empruntaient au même taux. Mais ce qui vaut pour un ménage, une entreprise, une collectivité locale, vaut aussi pour un État. Nous avons vécu longtemps dans l'insouciance, en pensant qu'un État ne pourrait jamais être victime de la réaction de ses prêteurs : c'est faux ! Pour réduire l'endettement de la France, le Gouvernement et la majorité du Parlement français ont défini deux plans d'action successifs, avec succès puisque le déficit public pour 2011 s'établira à moins de 5,7 % du produit intérieur brut, l'objectif que nous avions fixé. Nos efforts sont donc récompensés.

Mais cela ne suffit pas. Nous sommes convaincus qu'il faut tout faire pour l'emploi, lequel dépend de la compétitivité de nos entreprises. Le déficit commercial de la France, notamment avec ses partenaires européens, est très important. Cela tient au coût du travail dans notre pays, et singulièrement au fait que les charges sociales pèsent trop lourdement sur les entreprises. C'est pourquoi le Président de la République vient d'annoncer son intention de proposer au Parlement d'augmenter la T.V.A. de 1,6 %, ce qui permettra de réduire les charges patronales qui pèsent sur les salaires.

Le sujet mériterait un débat en soi, mais le temps nous manque. Je conclurai donc en soulignant que le Gouvernement et le Parlement français ont adopté une série de mesures destinées à améliorer la compétitivité de nos entreprises, mais que l'Allemagne s'était engagée sur cette voie il y a longtemps, alors que nous avions plutôt tendance à « charger la barque » de nos entreprises.

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