Nous sommes très honorés par l'invitation de votre commission. Nous avons déjà eu le plaisir de rencontrer le président Lequiller l'année dernière à Varsovie et, lorsque la Roumanie s'est trouvée quelque peu critiquée, il a été le premier à prendre notre défense. Nous en avons fait part à nos collègues, et le président Hrebenciuc l'en remercie.
À côté des aspects techniques et institutionnels, je souhaite évoquer la question de la perception politique de la corruption et du MCV. Dans notre jeune démocratie, la justice et la corruption ont toujours fait l'objet de débats et de polémiques, parfois jusqu'à l'excès. Certains thèmes ont pris un trop grand poids tant dans le débat intérieur que dans la perception extérieure. Je doute que le niveau de corruption en Roumanie soit aussi élevé qu'on le dit. Le MCV nous a aidés à mieux nous mobiliser, à débattre de certaines questions, et c'est une bonne chose. Mais aujourd'hui, après les évaluations extérieures qui ont été menées, il n'y a plus de raison de penser que le MCV soit encore nécessaire.
Nous envisageons donc avec optimisme sa clôture, tout comme nous envisageons avec optimisme notre entrée dans l'espace Schengen. Les deux sujets doivent être disjoints. Il existe sur ces sujets un consensus assez rare en Roumanie.