François Brottes a évoqué les propositions de François Hollande concernant les banques, le ralentissement de la croissance du crédit et les problèmes de trésorerie induits par le resserrement des conditions d'octroi du crédit en fin d'année 2011. Ces difficultés nous placent dans une situation particulière ; des mesures urgentes doivent être prises et François Hollande s'est engagé à ce sujet.
Au-delà de ces questions, ce qui est en jeu, c'est la mise en place d'une politique décentralisée en matière industrielle. Il ne faut pas non plus, monsieur le ministre, se précipiter pour annoncer les nouvelles, comme l'a fait l'Élysée au mois de décembre, dans Le Figaro, à propos de la création de 2 500 emplois grâce à l'installation d'une usine de la société Toray dans ma circonscription. Or l'annonce officielle interviendra – du moins je l'espère – dans quelques jours, avec une différence d'au moins un zéro par rapport à ce qui a été publié : sans doute était-ce une faute de frappe… De plus, l'industriel n'avait même pas été prévenu de la diffusion de la nouvelle.
À l'approche de l'échéance présidentielle, vous créez un tourbillon médiatique pour essayer de justifier dix années de passivité et, pour parler plus précisément des cinq dernières années, d'échec. La proposition de résolution présentée par M. Estrosi relève sans doute, je le répète, d'une démarche individuelle tout à fait sincère, mais elle participe de ce brouillard dont le Gouvernement veut entourer le sujet pour tenter de minimiser ses responsabilités.
Puisque vous avez cité Virgile, monsieur Estrosi, je m'y référerai à mon tour : « Il est trop tard pour délibérer quand l'ennemi est aux portes. » Nous attendrons donc le changement pour agir.