C'est un fait, la culture industrielle a perdu pied dans notre pays. La formation est en baisse alors que, chacun le sait, il y a fréquemment inadéquation entre l'offre et la demande en matière d'emploi. Aujourd'hui, des secteurs entiers de formation aux métiers de l'industrie ne comptent pratiquement plus aucun élève ! L'acceptabilité de l'usine, de l'entreprise et du risque constitue, aujourd'hui, une donnée qu'il faut prendre en compte. Vous avez pourtant supprimé la taxe professionnelle alors que nombre d'industriels – je pense à ceux de ma région, notamment dans le secteur de la chimie – estiment que l'un des éléments de l'acceptabilité résidait dans la contrepartie fiscale territorialisée.
Tel est le bilan de cinq années de sarkozysme en matière industrielle, le bilan d'une politique qui a échoué.
Je conclurai en évoquant un dossier dont ni vous, monsieur Estrosi, ni vous, monsieur le ministre, n'avez eu à connaître. Je veux parler de l'usine Celanese de Pardies, dans les Pyrénées-Atlantiques, la seule usine d'Europe à fabriquer de l'acide acétique. Il y a cinq ans, cette usine qui gagnait beaucoup d'argent a été vendue à un groupe américain.