Je ne reviendrai pas sur le sujet du congé parental ou des gardes d'enfants de moins de trois ans, les rapporteurs s'étant largement exprimés sur ces thèmes.
Au lieu de jeter l'anathème sur les uns ou les autres, nous avons réussi à adopter des positions communes.
C'est agréable d'entendre Régis Juanico, qu'on ne peut pas taxer d'être un opposant en retrait, dire que notre modèle social n'est pas si mauvais que cela. Je dois dire, mesdames les ministres, monsieur le président, que je goûte ce moment de sérénité où chacun s'accorde sur la fierté que nous pouvons tirer de notre modèle social. Voilà pour l'aspect positif.
En revanche, je m'inquiète que l'on en soit encore à se dire qu'il faut territorialiser les politiques publiques, qu'il s'agisse des politiques de l'emploi ou des politiques sociales, tant il y a d'acteurs. C'est effarant : on marche sur la tête. Je m'inquiète de la capacité de notre République à résoudre certains problèmes.
Une deuxième inquiétude porte sur la formation. Comme il s'agit d'un domaine multipolaire où interviennent de multiples acteurs, qui ont tous une légitimité et une stratégie, le système est totalement émietté et certaines personnes ne parviennent pas à trouver de formation. Convient-il, là encore, de territorialiser les politiques qui pour certaines – je pense à celles qui relèvent des branches – sont encore nationales ?
Enfin, j'en viens à une question à Mme la secrétaire d'État chargée de la famille : le Gouvernement prévoit-il une évaluation du crédit d'impôt famille qui contribue à la création de crèches d'entreprises et au financement de chèques emploi service universel utilisés pour la garde d'enfants ?