… je rappellerai qu'un vaccin est un médicament, et que tout médicament a des effets secondaires. Les bénéfices sont nombreux mais, à la marge, il se produit des accidents. J'ai eu assez de débats sur les radios nationales avec les représentants des Entreprises du médicament (LEEM) pour savoir que les industries pharmaceutiques ont aujourd'hui deux stratégies : la stratégie vaccinale et la stratégie de la biomédecine. Elles n'en ont pas d'autre, car elles sont – de leur faute ou non – en panne d'innovation.
Une vaccination, je le répète, n'est pas anodine. Je refuse de faire le procès de M. Marc Girard et je tiens à rappeler que d'autres avant lui ont évoqué devant cette commission d'enquête le vaccin contre l'hépatite B pour expliquer la réticence de nos concitoyens à l'égard de campagnes de vaccination dans lesquelles ils ne voient pas bien leur intérêt individuel. Ainsi, M. Bernard Bégaud, pharmacologue qui n'a rien d'un hystérique, cité dans un article de La Presse médicale, déclare que tant que la France n'aura pas réglé son problème avec le vaccin de l'hépatite B, la population française se montrera réticente face à des campagnes massives – surtout quand les parents apprennent que leurs enfants ont été vaccinés contre l'hépatite B à trois mois, avec un rappel à quatre mois, sans qu'on le leur ait dit. La transparence commande à tout praticien de dire aux parents quels sont les six agents pathogènes contre lesquels il vaccine leur enfant. Or, aujourd'hui, au comptoir de la pharmacie, plus d'un patient est surpris quand je lui annonce que son enfant a été vacciné contre l'hépatite B par le vaccin hexavalent. Est-il normal que le pédiatre ne le lui ait pas dit ? Si vous ne voulez pas que nous nous fâchions, ne me dites que j'ai tort !