C'est très facile. Je suis engagé par les centaines de pages que j'ai écrites sur le sujet. Je me permets de rappeler que le 1er septembre 2009, j'ai été le premier Français à faire intervenir dans le débat national les fameuses évaluations Cochrane, dont le diagnostic est absolument convergent : les vaccins contre la grippe ne fonctionnent pas.
Cela me permet d'ailleurs de rebondir sur la question de Mme Catherine Lemorton : il y a eu un dérapage réglementaire consistant à appliquer aux modifications des vaccins contre la grippe, au lieu d'une nouvelle autorisation de mise sur le marché (AMM), ce qu'on appelle en termes réglementaires une « variation de type II », ce qui est un coup de force. Alors que, pour modifier ne serait-ce qu'un excipient du Doliprane par exemple, il faut présenter un nouveau dossier d'AMM, ce qui prend au moins un an, il s'agissait ici de changer l'antigène, le principe actif du vaccin – ce qui signifie, par définition, qu'on ignorait absolument quels en seraient les effets à l'intérieur de l'organisme. La réponse a été que tout cela était du pipeau, qu'on savait faire et, de fait, tout a été fait en deux mois – je vous renvoie pour cela aux propos du Professeur Marc Gentilini. Pour un spécialiste du médicament, c'est atterrant.