Monsieur le député, si 176 décès ont été rapportés, quel est, selon vous, le taux de sous-notification ? Lors du développement du vaccin, la puissance statistique de la détection des effets indésirables, telle qu'elle figure dans le dossier de l'Agence européenne du médicament, était de 1 % – c'est-à-dire que l'agence ne se déclarait en mesure de détecter un effet indésirable que si sa fréquence atteignait 1 %. En envisageant une vaccination obligatoire – portant donc en France sur 65 millions de sujets –, le potentiel d'effets indésirables était de 650 000. Il est effarant que l'agence européenne et les autorités aient assumé ce risque sans ciller. Le problème est là.
Quand bien même il n'y aurait eu, comme vous le dites, que 176 décès, il est un fait qui interpellerait n'importe quel spécialiste de recherche clinique connaissant un tant soit peu la méthodologie : pourquoi, lorsque vous avez vacciné des millions de gens, n'y a-t-il eu que 176 décès, alors que, comme j'ai du reste été seul à le souligner, il y en a eu 7 sur 2 000 patients traités durant le développement du vaccin de Glaxo ? C'est là une proportion que je n'ai jamais rencontrée en trente ans de recherche clinique – et particulièrement frappante pour un vaccin à visée préventive.
Il est donc impossible de pousser plus loin l'analyse, faute d'éléments. Exigez donc qu'on vous communique les données de pharmacovigilance et nous les analyserons – je l'ai déjà fait dans le dossier du vaccin contre l'hépatite B. Les comptes rendus de pharmacovigilance actuellement publiés sur le site de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé n'ont véritablement aucune crédibilité.
À cela s'ajoutent les témoignages convergents qui me parviennent de la « base » : effets indésirables graves, comme cela a d'ailleurs été le cas avec le vaccin contre l'hépatite B ; refus forcené – on oserait presque dire : « hystérique » –, de la part de praticiens, de considérer qu'un décès survenu chez un quadragénaire dans la demi-journée qui suit la vaccination pourrait être une complication de celle-ci ; cas de chocs allergiques chez des femmes enceintes, suivis quelques heures après d'un avortement, et que l'on refuse d'imputer au vaccin.