Sur la ligne B, il y a beaucoup de voyageurs occasionnels, en particulier ceux qui se rendent dans les aéroports, et qui ne parlent pas nécessairement notre langue. En cas d'incident ou d'accident, ils ne sont informés de rien alors qu'ils risquent de rater leur avion. Il faudrait au minimum une annonce en anglais et l'utilisation des langues étrangères – anglais, espagnol – serait la bienvenue, non seulement à Roissy, mais aussi à Antony. Après tout, nous sommes bien capables de diffuser des mises en garde contre les pickpockets en japonais, en allemand, ou en italien à Charles-de-Gaulle et à la station Victor-Hugo.
L'accueil par la SNCF des touristes ou passagers étrangers à Roissy est « kafkaïen ». Les tourniquets sont trop étroits pour laisser passer les bagages, et il n'y a personne pour aider les touristes, étrangers ou les provinciaux, flanqués de leurs grosses valises. Beaucoup de tourniquets sont dédiés au Pass Navigo. Ceux qui ne sont pas des franciliens ne savent pas ce que c'est ! Paris est la ville la plus visitée du monde mais l'accueil des touristes est trop souvent lamentable. Vous connaissez les résultats d'une récente enquête sur les grands aéroports du monde : Roissy est parmi les plus mal classés. La signalétique est insuffisante pour permettre à des gens qui débarquent après une nuit passée dans un avion de trouver le RER, puisqu'il est indiqué « Trains SNCF ». Or, sur Internet, il est bien question du RER B ! Les malheureux caissiers qui vendent les billets à l'unité parlent désormais anglais, mais tout le monde ne parle pas anglais. Or Roissy, c'est une vitrine.
Je travaille avec des étrangers du monde entier et je peux vous dire que ce qui ne leur plaît pas à Paris, ce sont les transports et Roissy. Les contrôleurs ont une mentalité de chasseurs. Et ils sont particulièrement acharnés à Antony ! Ils sont huit en général à attendre en embuscade toutes les personnes qui vont prendre l'avion à Orly, et ils parient même entre eux sur le nombre de « pigeons » qu'ils attraperont dans la journée. J'utilise leur propre langage. Et, quand, par hasard, quelqu'un intervient, ils lui disent de circuler et que ce n'est pas son affaire ! Il faudrait leur apprendre le respect mutuel, qui facilite tout.