Le blocage de lundi dernier n'a fait qu'illustrer l'absence de gestion de crise : rien n'est prévu, ni plan A, ni plan B, pour parer aux incidents. Or il y en aura toujours, ne serait-ce qu'à cause de l'augmentation du trafic.
À La Défense, lundi, j'ai été effrayé par les mouvements de foule, quand les voyageurs ont dû se replier sur la ligne qui dessert Saint-Lazare, et qui ont laissé les directions de la RATP et de la SNCF désemparées. La gestion de crise doit s'étendre aux flux de voyageurs et aux accès, à moins de risquer de graves accidents au niveau des goulets d'étranglement tels que les quais ou les couloirs.
Il faudrait prévoir une modulation des services en mode dégradé, en maintenant certaines dessertes où un retournement intermédiaire des trains serait possible. Cela ne coûterait sans doute pas très cher tout en améliorant la situation à court terme, car le long terme mérite bien son nom : le projet B+ remonte à 2004 et il ne se concrétisera pas avant fin 2012-début 2013. L'unité de compte est souvent la décennie.